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Andreas
Latzko naît en 1876 à Budapest. Envoyé au front en 1914,
il y subit un choc post-traumatique important.
Convalescent en Suisse, il publie des récits contre la
guerre et six d’entre eux paraissent en 1917 sous le
titre Hommes en guerre. Le livre connaît un succès
mondial et Latzko devient l’un des pacifistes européens
les plus connus, proche d’Henri Barbusse, Romain
Rolland, Stefan Zweig, Heinrich Mann, Georg Brandes. En
1918, il publie ce Dernier homme, tentative de montrer ce qui
se passe dans la tête de soldats en guerre, jusqu’au
cauchemar qui traduira leur mort longuement fantasmée.
Tentative aussi de pénétrer leur psychologie au milieu
d’une catastrophe incompréhensible pour eux, et conte
philosophique intemporel sur le sens du sacrifice pour
une cause insensée qui n’offre que la perspective d’une
lutte aveugle, à mener « jusqu’au dernier ». En 1920, des pacifistes de la
première heure se réunirent pour publier ce livre en
français. La présente réédition en fac-similé, avec les
onze bois de Masereel, est enrichie de notices
biographiques illustrées sur ces militants proches de
Romain Rolland et du groupe de la célèbre « Abbaye » de Créteil. Par la suite
Latzko écrira surtout pour la presse. Après 1933, fiché
comme Juif et pacifiste de gauche, il figure sur la
liste noire des nazis. Il émigre alors à Amsterdam où il
meurt en 1943.
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