Les frères Bonneff
étaient deux militants anarcho-syndicalistes
investis peu après 1900 dans des enquêtes
sociales très fouillées. Morts tous deux à
30 ans dans les tranchées de 1914, ils
avaient déjà une œuvre considérable,
constituée de plus de 400 articles de presse
publiés principalement dans
l’Humanité. Leurs bêtes noires étaient
les accidents du travail, les maladies
professionnelles, l’exploitation des
travailleurs – spécialement celle des femmes
et des enfants –, les patrons corrompus ou
intraitables, les taudis, l’encouragement à
l’intempérance. Dans ce cadre, ils
incriminent ici les marchands de vin sous
leurs diverses casquettes et pour les sales
combines qui leur permettaient de dépouiller
la clientèle la plus pauvre.