Ce texte parut dans
Le Livre des Singularités
(Dijon, Paris, 1841, page
339), un « recueil
fantasque, sérieux, burlesque, érudit,
frivole, grave, amusant, facétieux,
admirable, piquant, détestable,
parfois instructif, parfois ennuyeux,
souvent décousu, mais toujours
varié ; c’est déjà quelque
chose » — ainsi l’auteur,
G. P.[Gabriel
Peignot] Philomneste présentait-il son
livre. Page XIV de sa
préface, il a donné un autre texte de
ce genre, extrait d'un ouvrage plus ou
moins apocryphe, Souvenirs de Madame
la Marquise de
Créquy, 1840, volume 6, page
222.
La page
339 du Livre des Singularités
nous donne un
troisième texte du même
genre dont voici les sept
premières lignes — on se lasse des
meilleures choses, et des lignes, il y
en a vingt-cinq — que
Nodier, dans son édition du
poème latin Philomela [en
français, Philomèle, venu du latin philomela,
est le nom vieilli du rossignol] (1829),
attribue à l'ornithologiste
allemand Jean-Mathieu Bechstein
(1757-1811).
Tiouou, tiouou, tiouou, tiouou,
Shpe tiou tokoua,
Tio, tio, tio, tio,
Kououtio, kououtiou, kououtiou,
kououtiou
:
Tskouo, tskouo,
tskouo, tskouo,
Tsii, tsii, tsii, tsii, tsii, tsii, tsii,
tsii, tsii, tsii.
Kouorror,
tiou. Tskoua pipitskouisi
[…]
Explication.
Les trois textes
sont censés transcrire en langage
humain le chant du rossignol. Si
le premier a pour titre
LE
CHANT DU ROSSIGNOL ;
Texte pur,
écrit sous sa dictée
et traduit en
français ;
Précédé de
son éloge et suivi d'un
mot sur le langage des
animaux, etc.
le
second commence
abruptement, sans titre ni
présentation,
et Gabriel
Peignot conclut le troisième
par « Voilà
le texte pur de la
langue des
rossignols. »
Alors,
un titre ? En voici
un, prosaïque, tout
simple
: