|
|||
|
|
Lisant Stello, paru pour la première fois en 1832 sous le titre Stello ou les diables bleus (Blue Devils), par le comte Alfred de Vigny (Paris, Charles Gosselin, Eugène Renduel), on tombe au chapitre IV, « Histoire d’une puce enragée », sur l’image en quelque sorte peinte, formée par Louis XV et sa maîtresse du moment, mademoiselle de Coulanges : « C’était à Trianon ; mademoiselle de Coulanges était couchée, après dîner, sur un sofa de tapisseries, la tête du côté de la cheminée et les pieds du côté de la fenêtre ; et le roi Louis XV était couché sur un autre sofa précisément en face d’elle, les pieds du côté de la cheminée, et tournant le dos à la fenêtre ; tous deux en grande toilette des pieds à la tête ; lui en talons rouges et bas de soie, elle en souliers à talons et bas brodés en or ; lui en habit de velours bleu de ciel, elle en paniers sous une robe damassée rose ; lui poudré et frisé, elle frisée et poudrée, lui tenant un livre à la main et dormant, elle tenant un livre et bâillant. » Suit, quatre pages plus loin, le portrait de la jeune femme : « En ses moments de repos ou de langueur, mademoiselle de Coulanges avait des yeux d’une douceur incomparable ; ils étaient tous les deux aussi beaux l’un que l’autre, quoi qu’en ait dit M. l’abbé de Voisenon dans des mémoires inédits venus à ma connaissance ; monsieur l’abbé n’a pas eu honte de soutenir que l’œil droit était un peu plus haut que l’œil gauche, et il a fait là-dessus deux madrigaux fort malicieux. » Comment retrouver ces deux madrigaux dans le flot des productions de Voisenon ? |