Éditions PLEIN CHANT

APOSTILLES

  Avril 2018

(Voir)

Zo d'Axa
De Mazas à Jérusalem
 ou
le Grand Trimard

Bassac
Plein Chant éditeur

Collection Type-Type




Plus sur Zo d'Axa




Jules Renard rapporte en 1895 dans son Journal une rencontre avec Zo d’Axa : « Je lui dis que son livre fait aimer son caractère ». En retour, Zo d’Axa, ironique, lui confie que « il va en prison comme au téléphone : quand on l’appelle ». On en apprendra davantage sur Zo d’Axa (Alphonse Gallaud de son nom, né en 1864, mort en 1930) en lisant Coulisses et Tréteaux Deuxième série, par Victor Méric, sous-titré À travers la jungle politique et littéraire et paru en 1931, Librairie Valois dans la collection « Souvenirs et récits de notre temps » d’où viennent les quelques phrases reprises ci-dessous.

Qui était Zo d’Axa ? On peut le définir — essayer de le définir — par l’épigraphe affichée dès le premier numéro de l’en dehors, hebdomadaire publié du 5 mai 1891 au 19 février 1893 : « Celui que rien n’enrôle et qu’une impulsive nature guide seule, le passionnel complexe, le hors la loi, le hors l’école, l’isolé chercheur d’au-delà. »

Il y aura ensuite La Feuille, éphémère (vingt-cinq numéros, parus du 6 octobre au 28 mars 1899) : « Tout y passa. Bagnes d’Afrique, policiers, magistrats, tourmenteurs, politiciens, hommes de finance, forbans de Bourse, traîne-sabres, prêtraille de toutes confessions et de toutes sacristies. Il n’épargnait rien. Sa plume féroce s’exerçait contre toutes les malfaisances et contre toutes les ignominies. Et il ne pardonnait pas davantage à la foule moutonnière, pétrie dans la sottise, avide de servitude. Il lui arrivait de s’attendrir, tout en crispant ses poings, les ongles rentrés. Alors il devenait poignant. Le cœur du pamphlétaire débordait. »

Obligé d’arrêter la publication de l’en dehors, Zo d’Axa avait voyagé pour essayer de sortir d’un cercle constitué par l’idée de l’anarchie et le groupe des anarchistes où on avait cherché à l’enfermer : « Lui, qui ne croyait point aux promesses de la fée Anarchie, n’avait pas bronché lorsqu’on l’avait accusé d’être anarchiste. Se défendre lui paraissait une lâcheté. Mais des anarchistes le traitaient d’aristocrate et — suprême injure — d’intellectuel. »

Après une vie d’itinérant, Zo d’Axa se cantonna dans une ville, Paris, et à Paris, dans un quartier, Montmartre : « Et il montait vers Belleville, redescendait à la Glacière, poussait vers Grenelle, rejoignait la Butte… ».







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