|
L’Évêque
de mer
(attribué à Gérard de
Nerval)
La science
moderne, fondée sur l’incrédulité et sur la fausse
logique des matérialistes a toujours nié les
créations anormales et les a reléguées dans le
domaine de la fable.
Les derniers bulletins de l’académie des sciences
ont confirmé le rapport d’Hérodote et de tant
d’écrivains suspectés de crédulité en constatant
qu’il existait encore en Afrique des hommes
portant un appendice caudal d’environ huit pouces.
Marco Polo, Struys et Carreri avaient rapporté des
exemples nombreux de cette singularité.
Finira-t-on par croire qu’il existe entre les
êtres animés une hiérarchie non interrompue qui,
partant des infusoires ou du polype, monte jusqu’à
l’ange sans interruption ? C’est ce que
Dupont de Nemours appelait l’Échelle des êtres.
On ne songe guère à nier
l’existence des sirènes quand on a vu au musée
de La Haye les trois individus de cette espèce
qui y sont conservés. Peut-être aurait-on plus
de raisons de douter de l’existence des évêques de mer dont parle Henri
Heine dans son livre sur l’Allemagne. L’un d’eux
fut, dit-on, pêché au seizième siècle dans la
mer du Nord et présenté au pape, avec lequel il
eut un long entretien. Le chagrin qu’il
éprouvait d’être séparé de ses ouailles fut
cause que le pape donna ordre ensuite de le
replonger à l’endroit où on l’avait pris.
|
a
|