Il redécouvre, ou plutôt fait découvrir un
écrivain aussi démesuré que lui-même dans la
production de livres, mais agréable à lire, Rétif de
La Bretonne. Toujours à la librairie Fontaine, il
publie en 1875 Bibliographie et Iconographie
de tous les ouvrages de Restif de La Bretonne comprenant la
description raisonnée des éditions originales, des
réimpressions, des contrefaçons, des traductions,
des imitations, etc. y compris le détail des
estampes et la notice sur la vie et les ouvrages
de l'auteur par son ami Cubières Palmézeaux, avec
des notes historiques, critiques et littéraires
par P. L. Jacob, bibliophile. Commentaire
d'Armand Bégué, auteur d'une thèse publiée en 1948
aux Belles-Lettres : « Il fallut
attendre jusqu'en 1875 pour trouver un ouvrage
solide [sur Rétif] : la Bibliographie et
Iconographie de Paul Lacroix, dit le
bibliophile Jacob, est de beaucoup le meilleur
travail qui ait paru jusqu'alors [il avait été
précédé en 1853 par Monselet]. Au point de vue
bibliographique il est excellent [... mais] on lui
a justement reproché d'avoir péché par omissions,
par assertions fantaisistes et surtout d'avoir
accepté avec trop de candeur les exagérations et
les mensonges de Rétif ou de ses
contemporains ». Plus loin, il reconnaît,
malgré ses critiques, la valeur de Paul
Lacroix : « s'il fut trop crédule et
naïf, il fournit cependant aux critiques qui
devaient le suivre les matériaux essentiels aux
analyses psychologiques » (État
présent des études sur Rétif de la Bretonne, p. 17, puis p. 30).