GLOSE
(…)
J'habitais
tout près du Pays de Thelle. Je m'avisai qu'il
avait des analogies avec mon Forez natal ;
avec aussi mes Combrailles ancestrales :
petits biens, clos et proches, d'où
communes ; gens de petite noblesse, mais
spontanée encore, souvent travaillant de leurs
mains autant que de leur intelligence
spéculative. Ils vivaient en hommes libres sur
ces parcelles qu'ils aimaient, parce que
chargées de leurs souvenirs d'enfants, où leurs
enfants avaient fait des huttes. Il y subsistait
des objets d'hoiries plus lointaines.
Les adultes
aimaient piétiner la terre, aller par les
chemins anciens pour des rencontres où tenir des
parleries ; parfois remémorer des tragédies
vécues ou des frairies, où il y avait danses
dont les phases maintenant sont devenues
incertaines. Les souvenirs sont de tout ça.
Le branle
fut chez nous une danse piétinée, un peu
abrupte, avec certaines phrases coupées de
rondes tournantes, plus lentes. La vielle un peu
aigre y maintenait la mesure et – autant qu'elle
pouvait – marquait le sentiment.
D’où vient
ce titre ; il fallait l’expliquer : il peut
paraître insolite.