Éditions  PLEIN CHANT
Collection Voix d'en bas


    

Neel Doff
Neel Doff
Contes farouches
Bassac, Plein Chant 1988, réimpression 2016
Collection Voix d'en bas



Cornelia Doff – Neel est un diminutif –, naquit en 1858 à Buggenum, un village des Pays-Bas, d’une mère hollandaise qui avait été dentellière, mais dut, pense-t-on, se prostituer bien qu’elle fût mariée et mère de neuf enfants. Neel connut donc une enfance misérable, et resta tout aussi démunie lorsque la famille passa en Belgique. Elle milita en socialiste, épousa Fernand Brouez, éditeur en chef de La Société nouvelle, qui mourut en 1900, et se remaria à un avocat, Georges Sérigiers. Neel Doff prit la plume sur le tard et son premier livre, autobiographique, écrit en français, Jours de famine et de détresse, parut en 1911. Laurent Tailhade, qui l’avait rencontrée chez elle, à Anvers, la fit connaître en France par l’entremise de La Nouvelle Revue où il fit publier des extraits du livre. On rapprochait en France Neel Doff de Marguerite Audoux, qui avait reçu le prix Femina en 1910 pour Marie-Claire : venues toutes deux du peuple, elles étaient parvenues, toutes deux, à faire entendre des « voix d’en bas ». Contes farouches parut en 1913 chez Ollendorf. Neel Doff continua à écrire ; en 1974, Jean-Jacques Pauvert republia Jours de famine et de détresse (qui donne son titre à l’ouvrage), suivi de Keetje (1919) et  de Keetje trottin (1921). Son dernier livre, Quitter tout cela, suivi de Au jour le jour, parut en 1937. Elle mourut le 14 juillet 1942, à Ixelles (Belgique).
    Pascal Pia, rendant compte de Jours de famine lors de la nouvelle publication chez Pauvert, mettait l'accent sur l'aptitude de Neel Doff « à ne voir les choses que comme elles sont et à les représenter sur la toile ou dans un livre sans s'attacher à les embellir ou à les caricaturer pour les charger d'une finalité morale » (Carrefour, 9 janvier 1975).
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