De quoi La Font
Secrète est-elle le nom ?
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La récréation terminée, ouvrons les
dictionnaires. Le mot de l’ancien français, font, vient du mot latin fons dont le génitif, fontis, a donné le mot fontaine, avec cette nuance que le
mot latin signifiait source et non fontaine. L’usage a fini par
confondre les deux mots, source et fontaine, si bien que le mot font, longtemps gardé dans la
langue commune, a désigné tantôt une source
(naturelle), tantôt une fontaine (artificielle). De
nos jours, on trouve encore à Bassac le Pinadeuil de la Font Tribot.
Le mot font a également servi à
former des noms propres, dont le plus illustre fut
celui de Jean de La Fontaine (oui, l’auteur de
contes et de fables), sans compter des patronymes
plus répandus mais moins illustres, tels Lafont ou
Lafon. Ajoutons que dans « La Font », les
Charentais ne font pas sonner le t final.
Pourquoi, dans le nom de la collection, une
lettre capitale à Font ? C’est que ce nom de
collection renvoie à un lieu-dit, dépendant de la
commune de Malaville, La Font secrète.
Malaville ? C’est un petit village du département
de Charente, chef-lieu Angoulême, dans la région du
Poitou-Charentes, situé à 6
km au sud-ouest de Châteauneuf-sur-Charente, à 12 km environ de Bassac à vol
d'oiseau, et qui, en 2014,
compte 428 habitants.
Plusieurs fontaines jalonnent (ou jalonnaient)
Malaville, baptisées tantôt avec le nom de Font,
tantôt celui de Fontaine : la Font du Breuil, la
fontaine de la Combe, la Font Vilaine, la Font Nicaud,
la fontaine de chez Nadaud, la Font du Broix et… la
Font Secrète. |
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Joël Cornuault, Les attachements Eau-forte de Jean-Luc Axelrad |
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Les
deux rabats de la couverture de Les Unes et
quelques autres par Jean-François Dubois |
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Bernard Blangenois, Une Saison espagnole, récit |