Quelques têtes de
poètes
prises dans la Physiologie du Poëte, par Sylvius |
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Edmond Texier (1815-1887) connu surtout comme journaliste fit paraître en 1842 (Paris, Jules Laisné, éditeur), peut-être déjà en 1841, sous le pseudonyme de Sylvius, la Physiologie du Poëte, illustrée par Daumier. Ce n’était pas son unique déguisement, en 1842 on pouvait lire L'Ane d'or. Recueil satirique, par Peregrinus (Paris, Lavigne), qui lui fut attribué. Lui fut encore attribué un recueil au titre accrocheur – à lire à haute voix –, Nouveaux Portraits de Kel-Kun, paru en 1876 (Paris, Calmann-Lévy). On donne ci-dessous quelques images des poètes épinglés dans la Physiologie du Poëte. A tout seigneur, tout honneur, le petit livre s’ouvre sur « Le poète Olympien », où l’image de Victor Hugo en bébé génial est complétée par un second portrait, celui d'un penseur adulte assis sur un fauteuil dans le ciel de l'Olympe, accablé par son propre génie, – déjà vu au frontispice. De Lamartine, qui suit Victor Hugo, Edmond Texier veut bien reconnaître le talent, mais, ajoute-t-il en s'adressant au poète, « ce que je vous reprocherai toute ma vie, c’est d’avoir engendré une foule de poëtaillons sans force, sans haleine, sans courage, branches mortes d’un arbre majestueux ». Viennent ensuite des portraits plus généraux : les Poètes Humanitaire, Intime (c’est Sainte-Beuve), Touriste, Catholique, Biblique, Cavalier-Régence (peut-être Roger de Beauvoir), Cavalier-Lara (Alfred de Musset), Dynastique, Académique, de Salon, Rébusien, Prolétaire, Hurleur, Chansonnier, de Romances, et pour finir, « La Dixième Muse », Delphine Gay. |
LE POËTE OLYMPIEN |
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« Ce n’est pas seulement sur la littérature proprement dite que l’Olympien prétend exercer une suprématie illimitée ; il est encore le plus grand architecte, le plus grand peintre, le plus grand orateur et le plus grand politique de son époque : son cerveau encyclopédique embrasse l’universalité » (page 27). |
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LE POËTE
LAMARTINIEN |
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« Le maître est un peu mou, les disciples sont flasques. M. de Lamartine, soit impuissance, soit paresse d’esprit, soit mépris du lecteur, se donne rarement la peine de chercher au delà du cercle parcouru un horizon plus varié ; il se contente des effets connus, et n’en veut pas de nouveaux ; son vers et sa pensée viennent au monde sans effort, mais un peu au hasard. Si son vers est beau, tant mieux ; mais s’il se traîne péniblement sur ses douze pieds, s’il est malingre et chétif, il restera toujours comme cela : le poète n’a pas le temps de le soumettre à l’orthopédie de la forme » (page 31). |
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LE POËTE DE SALON |
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LE POËTE RÉBUSIEN |
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LA DIXIÈME MUSE |
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