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J. Lingay fit paraître en 1853 dans
la collection "Bibliothèque illustrée
d'enseignement élémentaire" un opuscule de 74 pages
chiffrées,
Erreurs et préjugés (Causes,
effets, explications) avec gravures, A Paris
et dans les départements chez tous les libraires.
Ni
bêtifiant ni pédant le texte joliment illustré par
un artiste anonyme se lit encore aujourd'hui avec
plaisir. Erreurs et préjugés sont classés par
ordre alphabétique, voici donc la cigogne, la corde
du pendu, les griffons.
CIGOGNE.— Encore au
moyen âge on croyait que les cigognes
abandonnaient les villes qui allaient
être prises par l'ennemi, et quand les
assiégés les voyaient partir ils
mettaient bas les armes. Dans les pays
chauds, les habitants ont un grand
respect pour les cigognes, qu'il est
défendu de tuer sous peine de
châtiments sévères. Ce n'est pas,
comme l'ont dit certains voyageurs,
par superstition, mais parce que les
cigognes se nourrissent de serpents et
de vers qu'elles chassent dans les
plaines, et rendent ainsi de très
grands services à la nature.
CORDE DE PENDU.— Nous espérons
qu'aucun de nos lecteurs ne
s'imaginera avoir enchaîné la
fortune s'il a dans sa poche
de la corde de pendu. […]
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GRIFFONS.— Le griffon
que les anciens représentaient
comme un quadrupède ailé
avec la forme de l'aigle par
devant, et celle du lion par
derrière, et qui était chargé
de veiller à la garde des
trésors, n'a jamais existé
qu'à l'état de symbole.
On retrouve dans
un grand nombre d'auteurs de
l'antiquité, et même dans les
livres de Pline, des
descriptions d'animaux
fantastiques que les
naturalistes ont cru de bonne
foi être des animaux réels. On
sait aujourd'hui à quoi s'en
tenir sur ces animaux
fabuleux.
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