Éditions PLEIN CHANT

Marginalia

Quelques explications pour éclaircir le tunnel de la première page


Cabinet de travail d'Édouard Fournier.
D'après le croquis original de Louis Édouard Fournier.


Gravure parue dans la revue mensuelle Le Livre, Paris, A. Quantin,
octobre 1880, p. 332. Elle est datée, en bas, à droite,
du 10 mai 1880, jour de la mort d'Édouard Fournier.




 



Édouard Fournier, né à Orléans le 15 juin 1819, venait de mourir à Paris, le 10 mai 1880. Homme de lettres et auteur dramatique, journaliste, en 1872 bibliothécaire au ministère de l’Intérieur, moderne Pic de la Mirandole, il écrivit de nombreux ouvrages, dont le plus connu est peut-être le recueil de citations commentées paru chez Dentu : L’Esprit des autres recueilli et raconté par Edouard Fournier (1e éd., 1855, 144 p. in-12 ; 6e éd., 1881, 438 p. in-16). Il a donné en 1858, dans la Bibliothèque elzévirienne (réimprimé aux éditions Plein Chant), une édition des Chansons de Gaultier Garguille précédées d'une étude de 112 pages sur « La farce et la chanson au théâtre avant 1660 » en 1858 ; il a enrichi Le Roman bourgeois de Furetière, toujours dans la Bibliothèque elzévirienne, par des « notes historiques et littéraires ». Il a donné encore à la Bibliothèque elzévirienne dix volumes de Variétés historiques et littéraires, Recueil de pièces volantes rares et curieuses en prose et en vers ; on peut ainsi lire Les Amours du Compas et de la Règle, et ceux du Soleil et de l'Univers (t. VII, en vers) ; Cas merveilleux d'un bastelier de Londres, lequel, sous ombre de passer les passans outre la rivière de Thames, les estrangloit (t. V), etc.  Fournier eut moins de chance avec le théâtre, aucune de ses œuvres n'est passée à la postérité ; on note, au hasard, Titus et Bérénice, opérette-bouffe en 1 acte, musique de Léon Gastinel, Paris, Théâtre des Bouffes-Parisiens, 12 mai 1860.

Son cabinet de travail était, on le voit sur la gravure, quelque peu encombré, mais Édouard Fournier connaissait la place de chacun de ses livres. Daniel Bernard qui lui rendait hommage dans l'article du Livre d'où sont extraits la gravure et le portrait, rappellaitque Fournier demandait à sa fille de lui chercher (par exemple), le Tableau de Paris, de Mercier, ajoutant : « il doit se trouver sur le troisième rayon à gauche, derrière la seconde rangée de la collection du Magasin pittoresque ». Et en effet, ajoute Daniel Bernard, le Tableau de Paris était là.


      

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