Ceux
qui, poussés par la volonté de forger l'opinion
publique
formatent les citoyens-moutons, les somment régulièrement et avec une délicatesse de marteaux-pilons d'éprouver de la compassion - pour celui-ci, pour celui-là, et encore pour celle-ci et pour cela. Le chevalier de
Boufflers, lui, en avait fait une charade :
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Vous
avez, madame, la première partie; j'ai la seconde.
Si vous saviez à quel point j'ai la seconde, vous m'accorderiez le tout. Si vous m'accordiez tout, vous ne pourriez me refuser la première partie. Si j'avais la première, je ne cesserais pas d'avoir la seconde, et je n'aurais plus rien à désirer. |
On a trouvé la charade
dans les Analectes du
bibliophile de Jules Gay, Bruxelles, chez Jean
Gay et à Paris, chez P. Daffis, 3e livraison,
Automne et Hiver 1876, p. 206. Et Jules Gay l'avait lue
dans les Mémoires
secrets de Bachaumont, 30 juin 1770.
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Les
trois
bandeaux ont été empruntés à la revue Plein Chant 83-84,
Printemps-Été 2008, où le premier illustre Calembredaines, par
Joe Ryczko; le deuxième et le troisième, d'autres Calembredaines, par
Victor Ruiz-Huidobro. L'éditeur de Plein Chant les
a empruntés à une gravure de George Cruikshank.
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