Éditions PLEIN CHANT

Marginalia

2 décembre 2010


   C'est en lisant qu'on devient liseron  



l

Lecteurs et liseurs

«Les Liseurs n'aiment que les Romans obscènes, & les Lecteurs recherchent les bons Traités de Morale ou de Physique; mais je ne trouve pas dix Lecteurs sur trente mille Liseurs.»


Glose

Lu dans : Louis Poinsinet de Sivry, La Berlue, Londres, À l'enseigne du Lynx, 1759, p. 162.
Réflexion faite et tout bien pesé, on se placerait plutôt parmi les liseurs…

l

Écrits modernes, d'un siècle à l'autre

1759 : «J'ai vu des Livres ne durer qu'un jour, ainsi que les fleurs; éclorre (sic) le matin, briller à midi, se faner le soir. J'en ai vu d'autres, pauvres orphelins, courir toutes les boutiques & tous les cafés, sans pouvoir trouver une personne qui osât s'avouer leur pere (re-sic).» Cela se lit dans le même livre, La Berlue, page 18. Plus loin (p. 98): «Quelques phrases décousues, quelques exclamations hors de propos, quelques traits hardis, quelques saillies libertines, quelques pensées singuliéres (sic), quelques titres tout neufs,  voilà les Ecrits modernes.»

1818 : «Quelques phrases décousues, quelques exclamations hors de propos, quelques traits hardis, quelques saillies libertines, quelques pensées singulières, quelques titres tout neufs: voilà les écrits modernes.»
(Dictionnaire des gens du monde, à l'usage de la cour et de la ville, par un Jeune Hermite, p. 65.)


ll

Hier et aujourd'hui

1759 : «On fait des manufactures de Livres (…) comme il y en a de cotonnades et de toiles peintes» (La Berlue, pp. 98-99).

avant 1794 :  «La plupart des livres d'à présent ont l'air d'avoir été faits en un jour, avec des livres lus de la veille» (Chamfortiana, 1802, p. 36).


l

Accueil | Archives de Marginalia