C'est en lisant qu'on devient liseron |
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Lecteurs et liseurs «Les Liseurs n'aiment que
les Romans obscènes, & les Lecteurs recherchent les
bons Traités de Morale ou de Physique; mais je ne trouve
pas dix Lecteurs sur trente mille Liseurs.»
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Glose Lu dans : Louis Poinsinet
de Sivry, La Berlue,
Londres, À l'enseigne du Lynx, 1759, p. 162.
Réflexion faite et tout bien pesé, on se placerait plutôt parmi les liseurs… |
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Écrits modernes, d'un siècle
à l'autre
1759 :
«J'ai vu des Livres ne durer qu'un jour, ainsi que les
fleurs; éclorre (sic)
le matin, briller à midi, se faner le soir. J'en ai vu
d'autres, pauvres orphelins, courir toutes les
boutiques & tous les cafés, sans pouvoir trouver
une personne qui osât s'avouer leur pere (re-sic).» Cela se
lit dans le même livre, La Berlue, page 18. Plus loin (p.
98): «Quelques phrases décousues, quelques
exclamations hors de propos, quelques traits hardis,
quelques saillies libertines, quelques pensées
singuliéres (sic),
quelques
titres tout neufs, voilà les Ecrits modernes.»
1818 : «Quelques phrases
décousues, quelques exclamations hors de propos,
quelques traits hardis, quelques saillies libertines,
quelques pensées singulières, quelques titres tout
neufs: voilà les écrits modernes.»
(Dictionnaire des gens
du monde, à l'usage de la cour et de la ville,
par un Jeune Hermite, p. 65.) |
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Hier et aujourd'hui 1759 : «On fait des manufactures de Livres (…) comme il y en a de cotonnades et de toiles peintes» (La Berlue, pp. 98-99). avant 1794 : «La plupart des livres d'à présent ont l'air d'avoir été faits en un jour, avec des livres lus de la veille» (Chamfortiana, 1802, p. 36). |
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