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Né en 1912 de parents
ouvriers, Jules Mougin a exercé « le plus beau
métier du monde » ; celui de facteur rural au
Revest-des-Brousses près de Manosque où l'avait
attiré, avec son épouse, l'influence de Jean
Giono. Plus connu aujourd'hui comme poète et
artiste « brut », pacifiste invétéré,
infatigable épistolier, Mougin dessine et sculpte
à partir de matériaux de récupération. Dans sa
retraite angevine, il collectionne les bois
peints, les cailloux, les boîtes, les poupées, les
cravates, les chapeaux melons… Cela ne doit pas
faire oublier ses débuts dans les années 40, où
son nom voisina fréquemment au fronton des revues
de poésie ouvrière avec ceux de Jean l'Anselme,
Jean Vodaine, Gaston Chaissac ou Michel Ragon. Ce
petit livre est de cette veine qui nous conte en
trois brefs récits des épisodes de son enfance
dans le Nord de la France et dans le Paris
populaire des années 20. Un quatrième texte, plus
littéraire, nous permet de mesurer combien Giono a
pu marquer Mougin qui devait plus tard placer sa
propre maison sous le signe de « Baumugnes
». L'ensemble, près de soixante-dix ans
après sa première parution, a conservé tout son
pouvoir d'émotion.