2019 |
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Gérard
Monédiaire
Capi,
insoumis
320 pages, 29 illustrations. Quand on naît enfant de paysans très pauvres à Chamberet, dans la Corrèze de la fin du XIXe siècle et qu’on se trouve orphelin de père à l’âge de huit ans, rien ne laisse augurer d’une vie bien trépidante. Sauf si on a affaire à quelqu’un surnommé très tôt Capi par ses proches, soit « un gars à qui on ne la fait pas ». S’ensuit une vie ardente entre Chamberet où il acclimate en 1903 la « propagande par le fait », Limoges, Paris et ailleurs. Arrive 1914 et la mobilisation générale, le petit libertaire ( 1,53 mètre sous la toise, selon l’Armée ) tire sa révérence et il est officiellement déclaré insoumis. Commence alors pour lui une aventure au long cours scandée par des noms tels que Barcelone, New York, la Nouvelle-Orléans, la Sierra Nevada, San Francisco, Cuba. À 53 ans, atteint par la prescription, il est relevé de l’insoumission et fait alors retour là où il est né. Jusqu’à sa mort l’indomptable révolté animera tout à fait gracieusement la vie de la commune, et participera à la Résistance, ne se séparant jamais de son « rigolo ». La vie courageuse de Jean Chazelas, jardinier de son état, méritait d’être sauvée de l’oubli. |
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