Plein Chant |
Accueil | Catalogues
| Revue | Titres | Auteurs
| Nouveautés
| Marginalia | Apostilles
| Informations
et contact
| Ajouts |
EN HAUT :
Lamartine livré à ses
méditations politiques, poétiques et catholiques,
Soulié [que] le
diable emporte sur une haute montagne, Alfred
de Vigny, Viennet, Monsieur Ancelot, Alphonse Karr nature.
EN BAS : Hugo
roi des Hugolâtres
armé de sa bonne lame de Tolède et portant la bannière
de Notre Dame de Paris, Théophile Gauthier (sic), Cassagnac Les Antillac,
Francis Wey, Paul Fouché (sic),
Eugène Sue, Alexandre Dumas le comte de la Méditerranée republiant les
impressions de ses impressions de voyage,
Balzac inventeur de
la femme de trente ans, Gozlan tête et griffes de lion,
Germain Delavigne écrasé par son frère Casimir, [on
voit, derrière lui, Casimir, anonyme], Méry poète peu élégiaque,
Madame Ancelot.
|
Ancelot
(Marguerite Chardon, dame Virginie A.), 1792-1875.
Collabora avec son mari à diverses pièces de théâtre,
puis écrivit seule, à partir de 1835, pièces et romans.
Date que semblerait contester la lithographie de
Benjamin!
|
Ancelot
(Jacques-Arsène-François-Polycarpe),
1794-1854.
Dramaturge royaliste à ses débuts, quelque peu girouette
par la suite, il donna des tragédies, des romans, des
opéras. Après 1831 il se lança dans le vaudeville, en
produisit plus de 50, seul ou en collaboration, et
évidemment avec celle de son épouse, si l’on en croit
Benjamin (et ses contemporains). Il fut élu à l’Académie
française en 1841.
|
Balzac
(Honoré de), 1799-1850. «Inventeur de la femme de trente
ans»: la version définitive de ce roman est de 1834. Au
moment où paraissait notre dépliant Balzac inventait la
Comédie humaine (le plan date de 1842). La femme de
trente ans y trouvera place dans la première partie (Études de mœurs)
dans les Scènes de la
vie privée.
|
Cassagnac
(Bernard Granier de Cassagnac), 1806-1880. Journaliste
et homme politique, d’abord champion du romantisme, il
soutint la nécessité de l’esclavage. Il se rendit en
1840 dans les Îles d’où il rapporta un Voyage aux Antilles
qui lui valut quelques duels plus ou moins truqués. Il
se rallia à Guizot et à Napoléon III et fut alors
continuellement réélu à la Chambre dans la peau d’un
ultra-autoritaire de droite. Mais ceci est postérieur à
1842, l’année où parut la planche de Benjamin. La
mention «Les Antillac» (Antilles), évoque le voyage aux
Îles et fait allusion aux suspicions qui entourèrent
longtemps son adoption d’une particule nobilière.
|
Delavigne
(Germain), 1790-1868. Il fut vaudevilliste,
collabora avec Scribe, laissa de nombreuses et fines
comédies à succès mais dut à la gloire de son frère et à
sa modestie de rester dans l’ombre. Ce que confirme
clairement notre lithographie.
|
Dumas
(Alexandre), 1802-1870. Les Impressions de voyage, publiées en
1834-1837en 5volumes furent suivies d’une douzaine
d’autres récits de voyage, dont 6 avant1842. Dumas était
alors connu pour ses tragédies (Antony, La tour de Nesles, Kean…) mais
n’avait pas encore publié ses grands romans de cape et
d’épée (Les Trois
mousquetaires sont de 1844).
|
Fouché
(Paul Foucher), 1810-1875. Littérateur et
journaliste, beau-frère de Victor Hugo avec qui il
écrivit sa première pièce en 1828. Il a abordé tous les
genres: roman, nouvelle, drame, opéra, mais c’est le
journaliste qui perdura dans les esprits du temps pour
ses critiques dramatiques d’une grande justesse. On
trouve la graphie Fouché en tête de certaines de ses
pièces.
|
Gauthier
(Théophile), 1811-1872. Cette graphie est
courante à l’époque. Grand défenseur de l’Art pour
l’Art, Gautier était alors connu comme poète, romancier
(Les Jeune-France,
Mademoiselle de Maupin) mais il est représenté
ici en journaliste et critique théâtral. Les Émaux et Camées
parurent dix ans plus tard, le Capitaine Fracasse, vingt ans…
|
Gozlan
(Léon), 1803-1866. Romancier célèbre en son
temps, il s’adonna sans succès, mais avec constance, au
théâtre. Il fut aussi excellent journaliste. Plusieurs
de ses ouvrages on été réédités ces trente ou quarante
dernières années, comme œuvres d’un «petit romantique» (Balzac en pantoufles, Polydore Marasquin, Le
notaire de Chantilly, etc.)
|
Hugo
(Victor), 1802-1885. C’est Hugo poète et dramaturge qui
mène ici son monde dans une croisade sous la bannière
romantique, s’inspirant de Shakespeare pour affirmer que
Le laid c’est le beau
(Macbeth), mais
l’allusion à Notre-Dame de Paris montre que Benjamin n’a
pas oublié le romancier, lequel devait alors sa gloire à
sa poésie et son théâtre: en dehors de Notre-Dame de Paris tous
ses grands romans sont alors à paraître bien plus tard.
Les Misérables
sont de 1862, par exemple.
|
Karr
(Alphonse), 1808-1890. Premiers essais dans le Figaro qu’il
dirigea à partir de 1835. Sa verve caustique était
devenue célèbre quand il créa les Guêpes (1839-49) -
ce qui explique son corps de guêpe -, petite revue
satirique souvent imitée qui lui valut en 1840 un coup
de couteau de Louise Colet. Il a écrit un grand nombre
de romans, quelques pièces de théâtre et des livres sur
la nature et sur le jardinage qu’il pratiqua en grand, à
Nice, jusqu’à sa mort.
|
Lamartine
(Alphonse de), 1790-1869. Très célèbre dès 1820 grâce à
ses Méditations
poétiques, il fut l’un des premiers maîtres des
Romantiques, d’où la position aérienne qui lui est faite
ici, non sans quelque clin d’œil caustique à l’égard de
l’aspect religieux de son œuvre et de l’argent alors
récolté. Mais Lamartine, après bien des vicissitudes,
mourra dans la pauvreté.
|
Méry
(Joseph), 1798-1865. Poète, romancier, nouvelliste et
écrivain satirique aux innombrables romans, la plupart
publiés d’abord en feuilletons. Il fut journaliste
dramatique, collaborateur de Nerval pour plusieurs
pièces et auteur de nombreuses autres pièces, drames
et opéras.
|
Soulié
(Frédéric), 1800-1847. Romancier et auteur dramatique,
ami de jeunesse de Casimir Delavigne et d’Alexandre
Dumas, il débute par des pièces sifflées et écrit dans
le Figaro. Le
succès vint après 1830, mais c’est en 1837, avec les Mémoires du Diable,
sans cesse réédités, qu’il connut la gloire. Il a été
parfois présenté comme le précurseur sinon l’inspirateur
d’Eugène Sue pour les Mystères
de Paris.
|
Sue
(Eugène), 1804-1857. Après des romans maritimes, genre
alors nouveau, qui connurent un beau succès, il évolua
vers des romans sociaux, voire socialistes,
universellement connus comme les Mystères de Paris
et Le Juif errant.
De certains de ses livres il tira, en collaboration, des
versions théâtrales.
|
Viennet
(Jean-Pons-Guillaume), 1777-1868. Littérateur,
fabuliste, dramaturge et homme politique, membre de
l’Académie française, tête de Turc des républicains et
des romantiques, néanmoins républicain de 1830, il avait
lutté contre les Bourbons et les jésuites, mais avait
rapidement rejoint les rangs de la réaction. Sa présence
ici étonne.
|
Vigny
(Alfred de), 1797-1863. Il fut un maître du Romantisme
par ses poèmes dès 1822, puis par ses tragédies à partir
de1826 (Cinq-Mars,
Stello, Chatterton).
Ses
Poésies complètesparurent
en 1841, à la veille de l’impression de notre fresque,
dans laquelle il se trouve placé un peu en retrait. Sans
doute l’était-il de l’actualité du moment…
|
Wey
(Francis), 1812-1882. Élève de l’école des Chartes, il
devint philologue, romancier, journaliste, voyageur,
feuilletoniste (il inventa le principe du
roman-feuilleton) à l’Artiste,
au Globe, au Courrier français,
au Musée des Familles,
à la Revue de Paris,
à la Presse,
et fut l’un des tout premiers défenseurs par la plume de
la photographie. Grand ami de ses compatriotes Nodier et
Hugo, il le fut encore de Nerval. Enfin, il sera un
temps président de la Société des Gens de Lettres.
|
Retour au Grand Chemin de la
Postérité intégral |