Charles Nodier et Gilles Corrozet
Voir aussi : Gilles Corrozet Hécatomgraphie (1540) Plein Chant Imprimeur-Éditeur 1995 Réimpression de l'édition d' H. Champion, Paris, 1905.
Plus que moins, ce fut la devise du libraire Gilles Corrozet, né en 1510, mort en 1568, auteur, entre autres, de L’Hécatomgraphie (ou Hécatongraphie). Le huitain introduit ce recueil de cent textes en vers, chacun d'eux illustré par une figure en bois, qui parut pour la première fois en 1540 et fut réédité à plusieurs reprises. Denys Janot, l'éditeur de l'ouvrage, prit plaisir à paraphraser en prose le huitain, pour en faire son achevé d'imprimer : Charles Nodier avait possédé les éditions de 1543 et 1548, on les retrouve dans la Description d’une jolie collection de livres (Paris, Joseph Techener, 1844), — une sorte de catalogue raisonné, confectionné par lui-même avec des notes prises au cours de ses lectures. Près de mourir (le 27 janvier 1844), il ne put achever ce travail, si bien que Georges Duplessis (1834-1899), conservateur au département des estampes de la Bibliothèque nationale, auteur de nombreux ouvrages sur la gravure et les graveurs, prit la suite et compléta l’ouvrage en ajoutant des notes, reconnaissables à un astérisque ajouté. Ci-dessous, la notice de Georges Duplessis, sur les deux éditions de l'Hécatomgraphie. 1056. GILLES CORROZET. Hecatongraphie, c’est à dire les descriptions de cent figures et hystoires, contenant plusieurs apophtegmes, proverbes, sentences et dictz, tant des anciens que des modernes. Le tout revu par son autheur. Paris, Denys Janot, 1543, in-8, fig. en bois, veau fauve, fil.  1057. CORROZET (Gilles). Hecatongraphie, c’est-à-dire la description de cent figures et hystoires, contenans plusieurs apophthegmes, proverbes, sentences, et ditz, tant des anciens que des modernes, le tout revu par son autheur. Paris, Estienne Groulleau, 1548, fig. en bois, mar. rouge, fil. (Bauzonnet). * Les ouvrages de Corrozet ont toujours été recherchés, et je ne m’en étonne nullement. Ce libraire, homme de lettres et homme de goût, connoissoit parfaitement le public de son temps, et il trouvoit, dans le propre fonds de son esprit et de son talent, tout ce qu’il falloit pour satisfaire la curiosité de ses clients, ou, pour mieux dire, de ses lecteurs. Corrozet avoit de l’érudition et de l’esprit ; il étoit laborieux et ne tournoit pas trop mal un vers ; il avoit, de plus un certain savoir-faire qui, dans tous les temps et dans tous les pays, n’a jamais manqué son effet. Il étoit donc naturel qu’il réussît à se faire une réputation, et je doute qu’il y en ait beaucoup de cet ordre qui soit mieux méritée que la sienne. Tous les ouvrages qu’il a laissés, et ils sont nombreux, se font lire aujourd’hui même avec plaisir, et l’on trouve dans ceux qui appartiennent à l’histoire des renseignements qu’on ne trouveroit ailleurs, ni aussi exacts, ni aussi agréablement présentés. Son Hécatongraphie me paraît être l’une de ses meilleures productions, et les jolies figures dont elle est décorée contribuent pour leur part à en faire un livre très agréable.

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