Éditions PLEIN CHANT
Marginalia


Quinze ans après,

Le Chat Noir



Louis Morin, peintre et illustrateur, ancien hydropathe, était bien placé pour parler du Chat noir. En 1900, il fit paraître une pimpante Revue des Quat'Saisons, rédigée avec de rares contributions extérieures, et illustrée par lui seul. Qui dit quatre saisons dit quatre fascicules, ou bien fut-ce un hasard ? Le premier numéro naquit le 1er janvier 1900, le quatrième et dernier  portait la date d'octobre-janvier 1901. L'ensemble des quatre fascicules parut en un volume, chez Paul Ollendorff, en 1901.













Avant-propos.
Souvenirs des deux derniers Quat'z-Arts et d'un bal du « Courrier français ».
Le bal de l'Internat.
La fantaisie des artistes à l'exposition.
La joie d'autrefois : Le Soir de Venise, par Léon Bordellet.
L'influence du Chat Noir.
Chronique : les modes. Les objets d'art. Les tableaux. Les édifices. Les théâtres. Les Livres. Les images.






Dans ce premier numéro, "L'influence du Chat Noir". « On peut à présent parler du Chat Noir en toute liberté. Salis est mort et son cabaret a disparu. » Et Louis Morin se souvient de ceux qui firent la gloire du cabaret : de Willette qui « lui donna sa poésie symbolique et sa verve malicieuse », de Caran d’Ache et sa drôlerie, de l’allègre sens des réalités manifesté par Steinlen, d’Auriol et de son goût décoratif, de Vaucaire, de Maurice Donnay (il sera académicien sept ans plus tard), de la gaieté de rapin affichée par Alphonse Allais. Comment tous les nommer ?
« Mais tout l’art du Chat Noir, — et c’est là sa gloire, —fut créé d’enthousiasme, d’entrain, du premier jet, sans gêne, sns retenue, sans désir de ménager quelqu’un ou d’imiter quelque chose, avec la fantaisiste liberté que l’on peut avoir dans un atelier d’artiste. Car le théâtre du Chat Noir ne fut jamais qu’un atelier. (…) On osait au Chat Noir ce qu’on h’eût pas osé ailleurs (…) Et c’est pour cela que depuis dix ans, délaissant les grands théâtres, les gens du monde vont passer leurs soirées à Montmartre. »





Deux vignettes de Louis Morin qui clôturent la Revue des Quatr'Saisons




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