Le Falubert de la Coquille par Michel Ohl |
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«Falubert»
se lit page 51 du Journal
d’une année octobre 1957- octobre 1958 d’Albert Caraco (1),
maudit de chez maudit. «Que ceux qui se détruisent de
leurs mains reçoivent les honneurs publics et qu’on
exhorte la jeunesse à se mouler sur un si bel exemple!»
(18 mars).
Le
Falubert de la Coquille est donc un hommage implicite à
celui qui se suicidait le lendemain de la mort de son
père, comme il l’avait prévu de longue date.
Je voulais
faire pareil mais vous savez ce que c’est, un chose
entraînant l’autre, brouilleries domestiques, crises
morales, pépins de santé, rétivité de la géniture qu’il
faut sans cesse aiguillonner, les jours passent, les
années aussi, la vie, quoi! (2) depuis un quart de
siècle bientôt que papa est mort je n’ai pas encore trouvé
le temps de le rejoindre, mais je garde le projet sous le
coude, pas question, nonobstant, de l’exécuter avant
novembre, parce que j’ai misé gros, au Falubert (la Culturelle des Jeux
finance le Prix), j’ai misé très très gros, si je perds je
n’ai plus qu’à me pendre, mais si je gagne… hé hé hé !
voici mon tiercé dans l’ordre:
TRÉZIBONDE
MONTAGINE
SOCONDES
Le vendredi 4 novembre 2011 à 16 heures, l’heure des poètes (3),
à la Médiathèque de Coquilly Pont aux Dames, le lauréat du
Falubert recevra la Pinne d’or, bijou imité de la coquille
triangulaire de ce lamellibranche, dit jambonneau, que l’on
ramasse sur la côte charentaise, et notamment à
Nieul-sur-Mer.
Deux clips en
plaqué argent en forme de clams (Venus mercenaria – se pêche au râteau –
foisonne à… Nieul-sur-Mer!… la chance me sourirait-elle ?)
À qui – à
quelle personne remettre le Falubert?
Rude question
que vous me posez là!
Une supposition que
«socondes» gagne la Pinne d’or, le livre de Kessel étant
sorti de la Imprenta
Sevillana S.-A. en 1975, s’il faut identifier le
coquilleur vous parlez d’un travail d’Hercule emmi les
«sombres pièges d’Andalousie»! (4) la capture du
sanglier d’Érymanthe, à côté, anodin jeu d’enfant
vraiment!
Il serait
plus simple à tout prendre d’enquêter à la Société Industrielle
d’Imprimerie de Levallois, au sujet de Montagine,
oh! ça ne date pas d’hier, cette histoire! la Soc. Ind.
d’Impr. de Lev. a sans doute disparu… houlà mais j’y
pense! ce Littré Gallimard-Hachette… quel prodigieux
réservoir coquillier! je n’ai pas lu en entier ses 13724
pages, j’ai flanché à
cucuphe (ku-ku-f’) Espèce de bonnet à double fond,
contenant entre ses deux fonds un mélange de poudres
aromatiques, mais à vue de nez le nombre de
coquilles avoisine les soixante mille et si le Littré de
Montagine a le Falubert, on pourrait presque lui refiler
le Conchyli de la Pléthore en même temps qu’en
pensez-vous?
Enfin on
verra bien, d’ici l’automne.
Rien ne
presse.
Notes 1. L'Âge d'Homme, 2006. 2. À peine est-on né qu'on clamse, Qu'on soit Duculard ou Brahmse. 3. Toi qui pâlis au nom de Trézibonde, Connais-tu la saveur du Bayonne jambon de? 4. Luis Mariano, Sortilèges d'Andalousie. |
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