2016
Xylographies oubliées
18

tirage de tête : 35 €
Isbn 978-2-85452-325-6




PLANUDES le Grand

La Vie d'Esope, écrite en Grec par Planudes, surnommé le Grand


112 pages, 30 bois gravés.

Voici un livre facétieux, amusant, tant par le texte que par les gravures. Planudes, ou plutôt Planude, un moine byzantin né vers 1260, mort en 1310, avait collecté des fables en prose transmises oralement et attribuées à Ésope, dont on rappelle qu'il fut esclave, et fait précéder ce recueil par une Vie d’Ésope plus ou moins fantaisiste, par lui composée de bribes glanées çà et là, éditée pour la première fois à Milan en 1478, par Bonus Accursius, sous le titre Vita et fabulae, graece et latine (Vie et fables, en grec et en latin). Diverses furent au cours du temps les versions de La Vie, pour le contenu et pour la langue, en grec, en latin, en français. La plupart d'entre nous ont lu cette Vie de Planude chez La Fontaine, qui l’avait adaptée et placée en ouverture de ses Fables choisies (1668) sous le titre « La vie d’Ésope le Phrygien ». Sans illusion, il écrivait dans sa préface : « Je ne vois presque personne qui ne tienne pour fabuleuse [la vie d’Ésope] que Planude nous a laissée » — Nodier partagera son sentiment, et appellera la Vie d'Ésope le « roman de Planude » (préface des Fables de la Fontaine, Paris, Alexis Eymery, 1818), — mais reconnaissant ne pouvoir en donner une autre mieux fondée, il se résignait à raconter de façon plaisante, mais très partielle, à sa manière inimitable, la Vie d’Ésope selon Planude, en omettant, précisait-il, « ce qui m’a semblé trop puéril, ou qui s’écartait en quelque façon de la bienséance ».

L’édition ici proposée, qui s'écarte effectivement de la bienséance, illustrée de trente bois gravés, a été réalisée à partir d’une impression populaire, Les Fables d’Ésope mises en vers françois… Dédiée à la Jeunesse (Rouen, Delalain, 1804), dont le prototype est bien antérieur. Pour en éclairer des passages obscurs, elle a été remaniée en de rares endroits d’après diverses autres éditions plus précises mais moins complètes. On y retrouvera à travers la légende les éternelles oppositions de l’intelligence et de la bêtise, de la richesse et de la pauvreté, de la force contre la faiblesse, en une suite de tableaux très vivants dont l’aspect pédagogique n’échappera à personne.

Par quelle aventure la liberté de la parole fut rendue à Esope.
Des Viandes & des Ragoûts que Xantus
envoya à son Epouse par Esope.


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