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par Michel Ohl
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En finale du championnat du monde des fables de La Fontaine, La Mort et le Mourant a battu La Mort et le Malheureux 16 à 7.
La Mort et le Malheureux attaque le match fortissimo, surprend La Mort et le Mourant, et mène même 7-3. Le coup est bien joué, La Mort et le Malheureux se berce d’illusions mais le rêve casse, La Mort et le Mourant remet très vite les pendules à l’heure, et asphyxiant littéralement La Mort et le Malheureux, fait désormais cavalier seul.
	Score. La Mort et le Malheureux: «La Mort», «La mort», «O Mort», «La mort», «ô mort», «ô mort», «ô mort» (7 points). La Mort et le Mourant: «La Mort», «le Mourant», «La mort», «La mort», «Un mourant», «la mort», qu’on meure», «la Mort», «mortels», «morts», «mourants», «La Mort», «mourir», «des morts», «aux morts», «meurt» (16 points).
Carton jaune à la «fortune cruelle» (La Mort et le Malheureux), au «fatal tribut», à la «déesse cruelle», et au «zèle indiscret» (La Mort et le Mourant).
	«Vraiment, La Mort et le Malheureux est une bonne fable!» nous a confié à chaud La Mort et le Mourant, «La Mort et le Bûcheron en sait d’ailleurs quelque chose!… Certes, La Mort et le Malheureux manque de souffle, son appréhension du jeu reste assez chancelante, ses assauts tournent court, mais cela dit, que La Mort et le Malheureux ne baisse pas les bras! sa déconfiture n’a rien d’humiliant!… N’est pas La Mort et le Mourant qui veut!»
En demi-finales, rappelons-le, La Mort et le Malheureux  avait disposé de La Mort et le Bûcheron 6 à 3, tandis que La Mort et le Mourant écrasait Les deux Chiens et l’Âne mort (16-2). (La Mort et le Mourant dut s’employer davantage en quart de finale contre Le Curé et le Mort: 16 à 9.)

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