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Didier Barrière
Francisque Michel médiéviste, bibliomane romantique 12 x 17,5 cm.
176 pages, illustrations, bibliographie.
« Ce crapaud de Michel, s’écriait l’orientaliste Eugène Burnouf… Voilà un particulier qui ne meurt pas ! »… « Ce cuistre de Michel », précisait le critique Charles Labitte… « Cette espèce d’homme », jugeait Barbey d’Aurevilly, qui ne l’a pas connu directement… Sainte-Beuve, malgré sa courtoisie envers l’individu, malgré ses paroles affectueuses, fut en privé son plus violent ennemi : selon lui, Francisque Michel est à classer parmi les « animaux philologiques, bestiae linguaces », qu’il faudrait pousser « de la bibliothèque dans l’écurie », après avoir percé une porte de l’une à l’autre, sans leur montrer le salon… Peu d’érudits ont été aussi universellement méprisés par les penseurs. Même le bon Nodier, n’a pas caché son irritation contre ce petit homme aujourd’hui presque inconnu. Une animosité si générale ne paraît pas infondée une fois qu’on a constaté la vanité pédantesque du personnage, son immense, insupportable orgueil, sa manie de solliciter, de se mêler de tout jusqu’à l’indiscrétion. Mais en dépit de la répugnance qu’on peut éprouver pour l’homme, il faut se demander comment Michel a pu porter en lui l’une des aspirations du romantisme au point d’être en relation avec de grandes figures, de côtoyer presque intimement le bibliothécaire de l’Arsenal, avant de devenir le champion sans rival de l’édition savante et de la recherche historique universelle. — D.B. |
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